Remise du premier exemplaire.
Sophie Lévy & Brigitte

Thérèse Zuereb

Les Éditions des Champs,
collection pages d’une vie.

De cette écriture est né un nouveau projet pour la Fondation : recueillir et publier la mémoire de nos ainés pour la transmettre aux générations à venir. La maison d’édition «Les Éditions des Champs» est née ! Les mémoires de Thérèse Zuereb inaugurent ainsi la collection « Pages d’une Vie », dont l’ambition est de publier de nouvelles mémoires et de poursuivre ce travail.

Vous retrouverez ce livre dans notre librairie virtuelle.

Le 28 décembre 2020, nous avons reçu Brigitte, la fille de Thérèse, au sein de la Fondation pour lui remettre le premier exemplaire de ce livre relatant la vie extraordinaire de sa maman.

Postface
ou mes rencontres avec Thérèse.

L’équipe spécialisée Alzheimer (ESA) de la Fondation Maison des Champs, dont je suis vice-présidente, m’a demandé de venir interviewer une dame qui avait eu une vie extraordinaire. Ce projet était notamment soutenu par Mesdames Pauline Michardière et Christiane Carrière.
Avant de me rendre dans son appartement, je me posais bien des questions, comment une personne suivie par une équipe ESA pouvait-elle me livrer sa biographie ?
Mais, ma curiosité m’a poussée à rendre visite à Thérèse : j’ai été accueillie par une dame frêle, se tenant très droite, appuyée sur sa canne, drapée dans une robe de chambre d’un turquoise éclatant.
Son appartement, très agréable, est un modèle de propreté et d’organisation malgré sa déficience visuelle : j’ai dû chercher un jour sa carte vitale. Grâce à son explication très concise, je l’ai trouvée immédiatement “dans le tiroir à droite du meuble de la cuisine”.
Nos entretiens se sont tenus dans sa pièce à vivre, à la fois salon et chambre à coucher où trône le meuble qui renferme sa machine à coudre, témoin de sa profession de couturière.
Dès la première minute, elle m’a raconté, dans un fil chronologique très précis, sa si triste enfance et sa non moins rude existence de jeune femme. Elle m’a décrit tous les tourments subis pendant ses 91 années sans jamais s’apitoyer sur son sort ou sans chercher à m’attendrir. Dans une langue très fluide, elle a énoncé tous les événements qu’elle a traversés.
Pour moi, ce texte sur Thérèse, c’est à la fois l’histoire de la pauvreté, de l’influence de la guerre sur une humble existence, celle d’une vie de labeur et d’une fragilité apparente associée à une inflexibilité sur les notions de devoir et de travail.
Comme la famille de Thérèse a des origines exotiques, j’ai demandé à ma sœur généalogiste de partir sur les traces des ancêtres à Malte, à Minorque et en Algérie et elle a pu remonter cette longue lignée depuis la fin du XVIème siècle.
A été associée fortement à cette rédaction sa fille Brigitte qui entoure sa mère de manière très présente et très affectueuse. Elle m’a beaucoup aidée à rectifier les approximations qui s’étaient glissées dans mon texte.
La famille de Thérèse était très demandeuse de recueillir la traversée de siècle de leur mère, grand-mère et bientôt arrière-grand-mère !

Sophie Levy.